C’est donc en 2010, que j’ai concrètement pris cette décision. Après plusieurs mois d’hésitation, de questions qui tournaient dans ma tête. J’ai enfin acheté ce visa. Puis tout c’est enchainé rapidement. Les billets d’avion, l’assurance santé, les premières nuits d’hébergement. Voilà je suis parti en Australie! Une année complète qui m’a paru une éternité et si rapide en même temps. Mais avant de partir, ce fût pas si simple que cela. Je me rappelle encore de cette grande décision et de ce poids au fond de moi. Voici mon histoire.
Sommaire
Je suis parti en Australie
Pourquoi avoir choisi l’Australie?
Ayant voyagé aux Etats-Unis, quelques pays en Europe, en Chine ou au Cambodge, j’avais déjà goûté aux voyages. J’entendais déjà autour de mois de l’Australie. Remettons l’Histoire dans son contexte. On est en 2009. Peu de monde partait pour l’Australie, mais l’engouement commençait à monter. Cette année-là je passais ma Licence et je m’étais dit que, si j’obtenais cette Licence, ma récompense serait ce grand voyage. Bingo! J’ai obtenu ce diplôme! Le soleil 360 jours par an, la plage, les fortes températures, le désert, la jeune Histoire de ce pays m’ont donné l’envie de le rencontrer. L’un des facteurs qui m’a orienté vers l’Australie était sa distance. C’est surtout pour cela que je suis parti en Australie. Oui, je voulais partir loin, très loin. Couper le cordon! Cela me permettait de résister et de ne pas rentrer à la première galère. Plus facile quand on va à Londres…
Comment t’es-tu préparé?
J’ai beaucoup lu les forums et je suis rentré en contact avec quelques personnes qui partaient. J’avais besoin de trouver du réconfort et une certaine motivation. Et c’est en pleine nuit, que j’ai décidé de franchir le pas, et d’acheter le Working and Holiday Visa. Mes parents étaient perplexe face à ce départ. Il faut dire que je viens d’une commune de 20 000 habitants et qu’on avait jamais entendu quelqu’un témoigné d’un tel départ. C’était un peu nouveau. J’ai décidé de partir seul et c’est vrai que les amis ont eu une drôle de réaction. Peu n’imaginait capable de partir seul, à 12 000km de la maison. Très organisé, je suis donc arrivé avec la réservation de mes 15 premières nuits. J’avais plus de 5000€ sur les comptes, somme recommandée par le gouvernement (et par moi-même!). Avant de partir, je savais déjà que je voulais arriver à Sydney et faire tout le tour de l’Australie. Je préférais commencer par remonter la côte ouest et tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Je voulais faire, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande!
Raconte tes premiers moments
Je me souviens être arrivé un vendredi, il devait être 7h voir 8h du matin. Je suis arrivé au Backpack de Kings Cross à Sydney. Je n’avais pas un bon niveau d’anglais et la discussion fut laborieuse avec le réceptionniste de l’auberge. Heureusement, Louise, une française est venue à mon aide. Je découvre ma chambre. Photo ci-dessous, une chambre de 12 lits, mixte…J’étais estomaqué! Il y avait un bazar incroyable. Puis je rencontre, Johann, Jérémy des bretons. A peine arrivé, ils me proposent d’aller à la plage. Ce voyage commence bien!
Et puis par chance, 2 jours après, un irlandais entre dans la chambre et demande qui veut travailler. Après quelques minutes d’hésitations, je donne mon feu vert. Et c’est parti, je passe plus de 3 semaines à travailler dans un CarWash à Mossman, dans la banlieue de Sydney. Mes premiers jours se passent à merveille, j’ai rencontré des français avec qui nous partageons beaucoup de moment. Puis la bande s’agrandit. Rémi, Alex ou encore Yael viennent renforcer l’équipe et deviendront des superbes rencontres…
Qu’as-tu fait comme Trip?
Après Sydney, après avoir bien bosser, j’ai pris un bus pour remonter jusqu’à Cairns. Je suis parti en Australie avec en tête, le rêve de plonger dans la Grande Barrière de Corail. Je suis passé par Brisbane, Mackay, Airlie Beach, Townsville. A Cairns, j’atterris dans l’Asylum Backpacker. Une auberge qui, comme son nom l’indique est un vrai asile. Des gens dingues, toujours prêt à faire la fête. Malgré la petite ville et peu de choses à faire, c’est à Cairns que j’ai vécu mes plus beaux moments. Des soirées en pagailles, des rencontres incroyables avec une japonaise (Kiko), des montréalaises (Blanche, Fanny, Camille, Catherine et Magalie), une belge (Camille), des français au combien mémorables (David, Valentin, Maillis, Rachel, Mélanie, Lucie, Arnaud) et j’en passe…C’est d’ailleurs à Cairns, plus d’un bon mois plus tard, que je retrouve Louise. Tu sais la française qui m’avait aidé mon tout premier jour, dans l’auberge à Sydney! Quelle coïncidence! Après plus d’un mois à festoyer comme jamais et à chercher un travail, je quitte Cairns. Je rencontre alors Nicolas, un autre français. Nous faisons de la ReLocation. Nous devons ramener un Van de Cairns à Darwin (3000km) en 1 semaine. 1 semaine plus tard, nous arrivons sous un soleil de plomb à Darwin et devine qui je retrouve dans un pur hasard? Mes français préférés : Maillis, Rachel, Mélanie, Lucie, Arnaud! Incroyable, ils m’avaient quitté pour partir en Road Trip et voilà que nos chemins se recroisent. Nous passerons plus d’un mois à glander sur Darwin. Nous rencontrons plusieurs français. Nous formions un groupe d’une 10aine de français et ça sentait bon la détente, les vacances…Puis, nous quittons nos rencontres, il fût le temps de partir. Tout d’abord sur la côte ouest, le sud, au centre…Nous terminerons ce long Road Trip à Melbourne. Nos chemins se séparent ici. Ce fut un moment difficile. Malgré quelques disputes, nous garderons de nombreux bons moments. Sur Melbourne Maillis et moi trouvons un emploi et y resterons plus d’un mois. Je fis une belle rencontre avec mon ami Lewis, avec qui nous gardons encore contact aujourd’hui. Nous visiterons l’Île de la Tasmanie puis nous reviendrons sur Sydney pour visiter les 2 îles de la Nouvelle-Zélande. C’est à Sydney, que la boucle est bouclée. Impossible de rater l’incroyable feu d’artifices du Nouvel an. Un spectacle inouïe! Je retrouve quasiment 1 an après jour pour jour, mes amis du début : Rémi et Alex. Ensemble, nous continuerons de festoyer et de profiter des derniers jours en Australie…
Quelles ont été tes difficultés? Et comment résumerais-tu l’Australie?
En arrivant à Sydney, j’ai eu quelques difficultés bancaires. En effet, avant de partir, mon banquier m’avait dit que l’IBAN me servirait pour faire des virements internationaux. Erreur! L’IBAN ne sert uniquement pour les comptes européens. J’ai donc passé des heures au téléphone, en prenant compte du décalage horaire pour trouver une solution pour me virer de l’argent rapidement. Vu l’urgence de la situation, j’ai opté pour Western Union tout au long de mon séjour. Certes, les frais sont conséquent, mais la rapidité et la fiabilité du service fut optimum.
je suis parti en Australie pour trouver un travail et financer mon voyage. Cela permet également d’améliorer ton anglais et d’acquérir de l’expérience. Désormais, il est de plus en plus difficile à trouver un emploi dans certaines villes. Que ce soit à Cairns ou même à Melbourne, certaines semaines étaient compliquées. Je vivaient au jour le jour. Il était souvent difficile d’acheter de la viande ou de se faire plaisir au restaurant. La vie est assez chère en Australie. Il est donc vivement recommandé d’avoir plus de 5000€ d’épargne avant de partir. Je ne rechignais jamais sur un emploi. A Melbourne, pendant pratiquement 1 mois, je cumulais 3 emplois. Vers 3h du matin, je partais à 45min à pied faire du ménage dans une boulangerie. J’avais plusieurs services dans un restaurant italien en centre ville. Plus des journées en tant que commercial dans le Gaz et Électricité. Un emploi que je déconseille vivement si tu n’es pas bilingue. Plus de 3 semaines d’emplois et je n’ai jamais été payé, car je n’ai souscris que 2 ou 3 contrats. Trop peu pour être payé!
Si je devais résumer l’Australie, je donnerais leur phrase favorite : No Worries. Un pays cool, détente et chaleureux. En l’espace de quelques mois, j’ai perdu plus de 8 kgs et gagner de nombreux centimètres de cheveux. Je me sentais apaisé, libre, joyeux. Faut dire la météo et le temps y font pour beaucoup. Les australiens sont souriants, chaleureux, prêt à te rendre service. Il faut également intégrer son Histoire. Les Aborigènes sont les vrais australiens. Un peuple sacré. Tu dois respecter leurs lieux de cultes et toutes les réglementations. Interdiction de monter sur l’Ayers Rock, de photographier certains emplacement, respecter la nature/la faune/la flore, ramasser ses ordures etc. Comme partout dans le Monde d’ailleurs. Cela fait plus de 5 ans que je suis rentré et je ne peux m’empêcher de penser à cette superbe expérience. Il y a un avant et un après Australie. Je pense réellement avoir changé et m’être découvert sur moi-même, grâce à ce périple.
Si toi aussi, tu hésites encore, n’hésite pas à me contacter.
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